Le pôle « Action globale et forces terrestres » du centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan organise un colloque consacré aux Femmes Militaires les 12 et 13 novembre 2013 à l’Hôtel des Invalides, Musée de l’Armée, Amphithéâtre Austerlitz à Paris.
Ce colloque a pour but de replacer les réalités et les enjeux inhérents à la présence des femmes en uniforme au centre des débats et analyses et d’établir un état des lieux des récentes évolutions.
Au cours de quatre tables rondes se succèderont des témoignages de praticiens et de femmes portant l’uniforme et des analyses de chercheurs sur les problématiques suivantes :
1. L’entrée en carrière
Cette table ronde ambitionne de faire le point sur les raisons qui poussent, aujourd’hui, les femmes à rejoindre les armées mais aussi les raisons qui peuvent expliquer pourquoi elles s’en détournent, leurs motivations, leurs attentes, les fonctions privilégiées ou encore les catégories concernées.
2. L’exercice du métier
Il s’agit d’aborder fidèlement les réalités quotidiennes des femmes en uniforme tant du point de vue de l’activité en temps de paix et au quartier qu’en opération. Diverses dimensions seront questionnées : les relations entre collègues, des manières différentes de servir, la vie en collectivité, les stratégies comportementales adoptées par les femmes et la stigmatisation des personnels féminins.
3. Les carrières des femmes militaires
Les communications s’attacheront à dresser des constats relatifs aux parcours et carrières que font les femmes au sein des armées. Comment s’opère l’arbitrage entre vie privée et vie professionnelle ? Quelle prise en compte de l’épineuse question des couples militaires et de leur gestion ? Quels types de carrière font les femmes en uniforme ? Qu’est-ce qui relève du choix librement consenti et de la contrainte supposée, réelle ou intériorisée ?
4. Les femmes militaires dans les armées étrangères.
Cette dernière table ronde se fixe comme objectif de sortir du seul cas français en essayant de comprendre les armées étrangères, essentiellement européennes, sur la question de l’intégration et de l’exercice du métier des armes par les femmes, afin d’en tirer des enseignements.
Programme à télécharger en PDF ICI
SOURCE : genreurope.hypotheses.org
SUR http://www.rt519.terre.defense.gouv.fr/actualites/articles/un-colloque-pour-les-femmes-militaires
Les 12 et 13 novembre 2013, un colloque sur les femmes militaires s’est tenu à l’Hôtel des Invalides, à l’occasion du trentième anniversaire de l’intégration des premières femmes à Saint-Cyr. Organisé par le pôle Action globale et forces terrestres du centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC), ce colloque a permis à de nombreux intervenants, masculins et féminins, de parler sans tabou de l’évolution et des perspectives d’avenir de la féminisation dans les armées et de la place des femmes au sein de l’institution.
Les femmes militaires ont été mises à l’honneur les 12 et 13 novembre à l’occasion d’un colloque organisé par le pôle Action globale et forces terrestres du centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC). « A l’occasion du trentième anniversaire de l’intégration des première jeunes femmes à Saint-Cyr, nous avons souhaité nous interroger avec le CREC sur le rôle et la présence des femmes dans les armées, à travers des visions et des disciplines très diverses comme l’ethnologie, l’anthropologie ou encore la sociologie », explique le général Antoine de Windeck, commandant des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan. « L’objectif de ce colloque était de montrer que les choses ont énormément évolué depuis une trentaine d’années, mais qu’il y a encore des choses à réaliser, notamment en ce qui concerne les stéréotypes. »
Femmes portant l’uniforme, universitaires et chercheurs se sont penchés sur la question de la place des femmes au sein de l’institution militaire. Les débats se sont articulés autour de quatre tables rondes : « L’entrée en carrière », « L’exercice du métier », « Les carrières des femmes militaires » et « Les femmes militaires dans les armées étrangères ». Ce colloque a tenté d’apporter une vision interarmées et internationale de la féminisation dans les armées.
Françoise Gaudin, haut fonctionnaire à l’égalité des droits au sein du ministère de Défense, a clôturé ce colloque. Elle a reconnu que l’évolution de la féminisation des armées a permis à la France de figurer parmi les armées les plus féminisées du monde occidental. « Statutairement, les femmes militaires ont acquis des droits et des possibilités de carrière équivalents à ceux de leurs collègues masculins, a-t-elle déclaré, cependant il faut rester vigilant ! »
Le gouvernement actuel a voulu une politique interministérielle volontariste prônant la troisième génération de l’égalité entre les femmes et les hommes. Le ministère de la Défense participe activement à cette politique interministérielle. « Le ministre de la Défense a demandé à ce que soit créé un observatoire de la parité entre les femmes et hommes au sein du ministère de la Défense », se félicite Françoise Gaudin. « Cet observatoire devrait être mis en place très prochainement. Il sera le lieu de travail et de réflexion avec tous les DRH et tous les acteurs susceptibles de faire avancer la question de la féminisation des armées. Je serais le pilote de cet observatoire. »
Actuellement plus de 48 300 femmes servent au sein des armées françaises, dans la quasi-totalité des métiers. La France avec un taux de féminisation de 15,07 % est une des armées européennes qui possède le plus grand nombre de femme dans ses rangs. Aussi en 2012, 6,7 % des militaires féminins ont participé à une opération extérieure.