Le service militaire féminin obligatoire n’a pas la cote
Une commission du Conseil national rejette l’idée d’imposer aux femmes de servir dans l’armée.
Les femmes ne doivent pas être obligées de servir dans l’armée, estime la Commission de politique de sécurité du National. Dans la réforme du service militaire, elle ne tranche pas parmi les modèles présentés et s’en remet aux décisions du Conseil fédéral.
Les membres de la commission ont clairement rejeté, mais pour des raisons différentes, la possibilité d’étendre l’obligation de servir aux femmes, indiquent mardi les services du Parlement.
Certains ont invoqué la nécessité d’assurer la parité entre les sexes dans d’autres domaines avant d’introduire une telle égalité en matière de service militaire.
Pour la troisième fois, la commission s’est penchée sur l’avenir du service militaire et la refonte du système d’obligation de servir, envisagée depuis des années. Elle avait dans un premier temps décidé qu’elle se concentrerait sur deux modèles présentés par un groupe de travail.
Deux projets à l’étude
Proposés parmi de nombreux modèles, «Statu quo plus» ne nécessiterait pas de modification de la Constitution. «Obligation de servir dans la sécurité» fusionnerait service civil et protection civile. Dans les deux cas, il s’agirait de procéder à toute une série d’adaptations par rapport à la situation actuelle.
Mais la commission renonce à se prononcer de manière définitive en faveur de l’un ou l’autre des modèles, qui présentent tous deux des avantages. Elle estime ne pas avoir d’indications suffisantes pour évaluer les conséquences d’un changement ou la façon dont ces modèles doivent être mis en oeuvre.
Le Conseil fédéral va maintenant se pencher sur les conclusions du groupe de travail.
En attendant, la commission a déposé plusieurs interventions parlementaires destinées à renforcer l’attrait du service militaire.