En 2020, les femmes occupent la plupart des postes clés à Poitiers
Avec l’élection d’une maire à Poitiers, d’une présidente à Grand Poitiers et à présent d’une présidente à l’université, des femmes occupent la plupart des postes clés dans la Vienne.
Virginie Laval a été élue à la présidence de l’Université de Poitiers, la semaine dernière. Une première depuis sa fondation en 1431 ! Un symbole de plus après l’élection de la première femme maire de Poitiers et de la première femme présidente de la communauté urbaine de Grand Poitiers, l’été dernier, et leur choix de nommer une directrice de cabinet.
Ces 30 dernières années, Edith Cresson, Ségolène Royal, Catherine Coutelle, Elisabeth Morin-Chartier ou encore Véronique Massonneau ont par moments dû se sentir bien seules dans les sphères poitevines du pouvoir longtemps très masculines. À présent, des femmes occupent les principaux postes à responsabilité à Poitiers.
Que des préfètes depuis Elisabeth Borne
C’est vrai sur la scène politique, donc – plus encore depuis que l’un des deux députés de Poitiers, Jacques Savatier, a passé la main à sa suppléante. Mais aussi dans les deux grandes institutions stratégiques du chef-lieu de la Vienne : l’université avec Virginie Laval et le CHU dont Anne Costa est devenue la directrice générale en février dernier.
Depuis Elisabeth Borne, nommée préfète de Poitou-Charentes en 2013 (avant d’entrer au gouvernement en 2017), tous les préfets de la Vienne ont été des préfètes. Et les trois autres grandes administrations sont dirigées par des femmes : une rectrice d’académie pour l’Éducation nationale, une directrice départementale pour l’agence régionale de santé (ARS) et, depuis octobre dernier, une première première présidente à la Cour d’appel de Poitiers qui rejoint la procureure générale de cette même cour d’appel.
Ajoutez à cela des présidentes au tribunal administratif, à la chambre de métiers et de l’artisanat, à l’aéroport et chez les pompiers ou encore une directrice régionale de l’environnement de Nouvelle-Aquitaine (Dreal) et vous comprendrez que les hommes, comme le président du conseil départemental, vont devoir s’habituer à se retrouver en minorité dans les réunions comme dans les cérémonies commémoratives.