Face aux grossesses des employées, « l’attitude des employeurs empire » : c’est le constat d’une association britannique qui appelle le gouvernement à s’impliquer.
Une association britannique s’inquiète de la discrimination croissante liée à la maternité. Pour la troisième année consécutive, dans son rapport annuel publié le 13 février (ici en anglais), Working Families dit observer des signes que « l’attitude des employeurs empire, plutôt que de s’améliorer » et parle de 2012 comme d’une « année noire ».
L’association souligne qu’une Commission spéciale, il y a maintenant 8 ans, avait estimé à 30 000 chaque année le nombre de femmes qui perdent leur emploi en raison d’une discrimination liée à la grossesse ou à la maternité. Il est grand temps d’actualiser cette enquête, souligne Working Families qui réclame aussi « un engagement clair du gouvernement à mettre un terme » à ces situations de discrimination.
L’association pointe également du doigt les discriminations dont souffrent les pères. Beaucoup d’entre eux, qui contactent l’association, se plaignent que leur employeur leur refuse un congé paternité. Des employeurs à qui il est également reproché de ne pas tenir compte des demandes d’aménagement d’horaires, au mépris des obligations familiales des employé-e-s ayant des enfants en bas âge.
L’occasion aussi pour Working Families de déplorer le manque de structures d’accueil pour la petite enfance, et plus globalement un manque de soutien à la parentalité. Notamment pour les familles à bas revenus et les parents d’enfants handicapés.
Un élément positif, tout de même : le projet de réforme du congé parental, annoncé en novembre dernier par le gouvernement, qui prévoit une grande flexibilité et permet aux pères d’en prendre une large part. Cela devrait « permettre de remettre en cause la ‘pénalité de la maternité’, qui voit les travailleuses discriminées en raison de leur rôle, effectif ou potentiel, de mères », soulignait alors une autre association, la Fawcett Society […]. Mais cette réforme ne sera pas effective avant 2015.
SOURCE : www.lesnouvellesnews.fr, 14 mars 2013.