L’opérateur des premières classes de garçons à Shanghai, prévoit de multiplier les inscriptions pour le nouveau semestre et en tant que l’un des fondateurs du projet, a salué le succès du programme, après un début controversé.

Après huit mois de fonctionnement, le lycée n ° 8 de Shanghai a obtenu l’approbation des parents pour les deux seules classes de garçons et envisage de doubler les inscriptions pour passer à 120 étudiants pour le prochain semestre débutant au mois de septembre.

Ces classes font partie d’un programme pilote du Bureau de l’éducation du district de Huangpu et de l’école normale supérieure de l’est de la Chine, pour tenter de répondre à la tendance des garçons d’être surclassés et éclipsés par les filles à l’école.

Mercredi, plus de 200 parents et leurs enfants se sont présentés à une réunion de consultation pour l’inscription à l’école, et se sont tous retrouvés dans l’auditorium de l’établissement. Ils étaient nombreux à avoir apporté les documents nécessaires et toutes sortes de certificats avec l’espoir de voir leurs fils accéder au programme.

Plus tôt, des centaines de parents avaient visiter l’école pour une inspection sur place.

Pourtant, lorsque le projet d’une classe entièrement masculine avait été présentée l’année dernière, un vif débat s’était installé sur le fait de savoir si le manque de contact avec les filles n’allait pas nuire aux garçons.

Mais mercredi, beaucoup de parents, espéraient que leurs enfants avaient les capacités suffisantes pour se qualifier, et souhaitaient connaître les cours spéciaux proposés et les opportunités offertes dans ces classes expérimentales.

«Destiné aux garçons, les classes sont en mesure d’apporter une bonne et bénéfique expérience», a indiqué un parent surnommé Xu au Metro Express jeudi. En expliquant que son fils avait commencé à se sentir inférieur parce que les filles étaient plus performantes dans les études.

Considérant que la première étape du fonctionnement de ces classes est un succès, Lu Qisheng, le directeur de l’école, a déclaré jeudi que ce cours ne visaient pas à former une élite, mais à sensibiliser les étudiants pour mieux prendre conscience de leurs réels capacités.

A ce titre, deux critères sont fixés pour savoir si les garçons ont atteint leur potentiel.

Il faut d’abord avoir l’initiative d’acquérir des connaissances plutôt que de recevoir passivement des enseignants, a noté M. Lu. Puis, comprendre la planification et l’autogestion.

Le premier groupe de 60 étudiants ont montré des progrès dans ces deux domaines, a-t-il dit. «Par exemple, les élèves ont adopté une attitude différente à l’égard de la critique des autres. Dans le passé, ils s’énervaient facilement ou ignoraient les critiques en raison de l’inversion psychologique de l’ adolescence.

«Mais maintenant, ils le prendront comme une aide pour les faire progresser», a déclaré Lu.

Quant à la crainte du manque de communication avec les filles, Lu a confié que lui et de nombreux parents avaient été inquiets inutilement.

«Les garçons m’ont confié qu’ils ont plus d’occasions de communiquer avec les filles que je ne le pensais. Par exemple, un élève s’est rendu dans les classes voisines pour raconter des histoires de filles, tandis qu’un autre était désireux de montrer à la gent féminine comment danser».

Les garçons ont également fait des progrès dans leurs performances académiques. Le directeur a fait remarquer que parmi les vingt élèves ayant les meilleures résultats scolaires, huit se trouvaient dans les classes masculines au début du dernier semestre, et ce nombre est passé à quatorze à la fin du semestre.

Tous ces éléments vont contribuer à plus d’inscriptions à l’école, qui débuteront ce samedi, a-t-il ajouté.

SOURCE : le Quotidien du Peuple en ligne, 3 mai 2013