INCENDO
Sur le rapport entre genres & classes. Revue de presse & textes inédits
Sexe et genre chez les animaux
Categories: Débats & Critiques

gertrude-kasebier-1852-1934-8Les deux petits  de l’ourse Hvala n’ont pas été baptisés
car leur genre est encore inconnu

Les oursons des Pyrénées ont un nom : appelez-les Cachou et Réglisse !

C’est une vieille tradition : des oursons ont été baptisés. Mais ce sont les internautes qui ont choisi.

Dans les livres pour enfants, il s’appelle simplement Petit Ours Brun. Dans les Pyrénées, ils se prénomment Cachou ou Réglisse. Certains oursons nés en 2014 et 2015, au cœur de la chaîne de montagnes, ont désormais de petits noms de bonbons.

Plus de 10 500 bipèdes ont voté sur les réseaux sociaux afin de baptiser les bébés quadrupèdes. Une opération orchestrée par l’association Pays de l’ours-Adet. Les internautes avaient le choix entre 20 patronymes suggérés par des écoliers de Haute-Garonne.

Le verdict vient de tomber : chez les mâles, Cachou, Flocon et Michka ont été plébiscités au détriment de Filou, Bouchon ou Grognon ; chez les femelles, Réglisse, Bulle et Edelweiss ont détrôné Flora, Violette ou Galaxie. Pour attribuer un nom à l’animal, il faut en connaître le sexe, ce qui nécessite des analyses génétiques. Pour l’heure, le genre de deux oursons — Réglisse, fille de Nheu et Moonboots, et Cachou, fils de Plume et Baou — sur les quatre a été identifié. Les deux autres seront gratifiés d’une identité dès que les résultats des prélèvements seront connus. Ce qui n’est pas une mince affaire.

« C’est un peu la série les Experts au pays de l’ours ! Car il n’y a jamais de prélèvement directement sur la bête mais à partir d’excréments ou de poils quand elle se frotte sur un arbre. Il faut ensuite recouper avec les photos et les vidéos », explique Alain Reynes, directeur de Pays de l’ours-Adet. Mais à quoi sert de baptiser des plantigrades ? « Cela correspond à une tradition pyrénéenne vieille de deux siècles. Cela montre la relation forte qui existe entre l’homme et l’animal », poursuit l’expert. Cette espèce encore très menacée compte une trentaine d’ambassadeurs sur les massifs pyrénéens, soit une dizaine de plus qu’il y a cinq ans.

SOURCE : Le Parisien

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