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Tunisie: sur la sexualité
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Sexualité en Tunisie: Les jeunes, entre convenances et transgression

Érotique, réprimée, mystique, forcée, polygame, dénuée de désir, dominée par le mâle, souvent volage. La sexualité dans le monde arabo-musulman ne manque pas de représentations, corroborées par les médias occidentaux. Le New York Times publiait, en février 2016, un article de l’écrivain algérien Kamel Daoud dépeignant « la misère sexuelle du monde arabe », plus précisément arabo-musulman. Généraliser l’idée d’une « misère sexuelle » que partageraient invariablement quelques 300 millions d’arabo-musulmans dans ce dit « monde arabe » que l’on sait profondément pluriel peut laisser sceptique. Est-il judicieux de mettre au même plan la Tunisie où l’avortement est autorisé de même que le divorce, et l’Arabie Saoudite où l’adultère est puni par 100 coups de fouet si la personne n’est pas mariée, et par la mort par lapidation si elle l’est?

A l’inverse, la sexualité dans les pays dits développés est dépeinte comme ouverte et émancipée. Cette vision idyllique semble oublier les tentatives récentes de restriction du droit à l’avortement en Espagne, en Pologne. La signature d’une mesure anti-avortement par Donald Trump aux lendemains de son arrivée à la Maison Blanche. Le puritanisme hollywoodien qui, pour ne pas heurter les sensibilités du public, fait l’ellipse des scènes de sexe dans la plupart des films. Ou encore le Japon où explosent l’industrie de la pornographie, les ventes de sex-toys et love hotels mais où plus de 40% des 18-35 ans sont vierges. On est loin d’un Occident, modèle d’une sexualité libérée et non taboue que l’on veut bien nous laisser entendre.

Dès lors, il semblerait plus juste d’admettre que, où que l’on soit mais certes à des degrés variables, la sexualité est un sujet universellement délicat.

A ce titre, la Tunisie ne fait pas figure d’exception. Plus qu’un sujet délicat, tous s’accordent à dire que la sexualité y est taboue. On n’en parle jamais en public, rarement entre proches, difficilement en famille, hormis sous le prisme du mariage. Lorsqu’on interroge les jeunes, éduqués ou non, citadins ou ruraux, pour connaître les raisons d’un tel tabou, les réponses sont univoques: « c’est comme ça, c’est la mentalité tunisienne ». A l’heure de la libéralisation politique du pays, quelle est donc cette fameuse mentalité qui conditionne les attitudes et comportements des jeunes envers la sexualité? Comprendre comment la jeune génération tunisienne se représente et vit sa sexualité aujourd’hui implique de décrypter cette mentalité, chargée d’histoire, de traditions et de modernité qui nourrissent de nombreux paradoxes.

Priorité à la pudeur

Evidemment, la religion, pratiquée rigoureusement ou non, joue un rôle indéniable tant elle est omniprésente. En tant que pays de religion officielle musulmane, la pudeur régit la vie quotidienne en Tunisie. Dès leur enfance, les Tunisiens et Tunisiennes intègrent que les rapports sexuels avant le mariage, c’est haram (interdit). S’embrasser en public, c’est haram. Habiter ensemble sans être mariés, c’est haram. Selon Faten Msakni, 35 ans, chercheuse en sociologie: « en grandissant, les jeunes ont tellement intériorisé ces préceptes qui leur sont rappelés au sein de leur famille, de leurs proches et à l’école, qu’ils font partie intrinsèque de leur socialisation et de leurs rapports au sexe opposé ». Aborder le thème de la sexualité avec des jeunes entre 16 et 30 ans suscite des sourires gênés, des railleries, mais surtout un refus catégorique d’en discuter ouvertement. Et de regarder. Lors d’une projection récente du film De Rouille et d’os de Jacques Audiard à la Maison de France à Sfax, cœur économique au sud du pays, plusieurs jeunes femmes voilées et non voilées quittèrent la salle pendant le film, dérangées par les scènes de nudité et de sexe entre les deux protagonistes interprétés par Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts.

Des lois liberticides

Les textes juridiques ont transposé ces directives religieuses. Considéré comme immoral, le concubinage est interdit par la loi, sous peine de 6 mois de prison. Quant aux rapports sexuels hors mariage, ils ne sont pas mentionnés à proprement parler mais deviennent pénalisables dès lors que les juges recourent à l’article 226 bis du Code pénal, qui punit « de 6 mois d’emprisonnement et d’une amende de 1000 dinars quiconque porte publiquement atteinte aux bonnes mœurs ou à la morale publique par le geste ou la parole ou gêne intentionnellement autrui d’une façon qui porte atteinte à la pudeur ». Bien que dans les faits, rares sont les peines effectives, l’appréhension n’en est pas moins réelle. Fin juillet 2016, un jeune homme, paniqué, s’est défenestré après qu’une voisine l’a menacé d’avoir appelé la police car il était, le soir, en compagnie d’une amie tunisienne. Cette histoire a suscité l’émoi et l’empathie chez beaucoup, mais aussi une campagne de dénigrement à l’égard de la jeune fille, pourtant « sage et connue pour sa droiture » déplore l’oncle du jeune homme. Taboue, réprimée, la sexualité n’est donc pas aisée pour les jeunes en Tunisie, qui, sauf s’ils partent étudier ou travailler dans une autre ville, restent vivre chez leurs parents jusqu’au mariage.

Honneur, famille et pression sociale

Plus que la religion et la loi, c’est la culture régnante d’une société patriarcale qui impose ses codes et, par là même, conditionne les comportements de chacun. La famille est sacrée. La mère est intouchable; surtout que l’avenir des enfants au paradis et en enfer dépend des relations qu’ils entretiennent avec leur mère. L’honneur du nom est fondamental. Il en résulte des convenances à respecter sous peine de voir son honneur et celui de sa famille bafouée aux yeux de tous – affront suprême pour tout « bon » Tunisien. Cette pression familiale et sociale qui s’immisce au cœur de la vie personnelle et intime des jeunes est traduite avec beaucoup de justesse dans le film « Inhebbek Hedi » du réalisateur tunisien Mohamed Ben Attia, sorti en 2016 (Hedi, un vent de liberté en français). Il illustre le poids d’une mère tunisienne sur la vie de son fils de 25 ans, jeune homme rangé, promis depuis 3 ans à une jeune fille et qui rêve de liberté mais peine à se détacher des obligations familiales et sociales qui lui sont imposées et qu’il se doit de respecter.

Dès lors, même les propriétaires n’hésitent pas à imposer à leurs locataires non mariés de ne pas inviter de partenaires du sexe opposé pour ne pas froisser les habitants du voisinage, qui les dénoncent allègrement s’ils ne respectent pas les règles. Les regards souvent critiques et moralisateurs des pharmaciens en dissuadent plus d’un d’acheter des préservatifs (disponibles en pharmacies, quelques rares grandes surfaces, à des prix élevés, et dans les plannings familiaux). Par crainte du jugement, ou simplement d’être aperçu par une connaissance, proche ou lointaine.

Entre modernisation et conservatisme

Pourtant, un tel tabou religieux et culturel peut paraître étonnant dans la mesure où historiquement, la Tunisie est reconnue comme avancée, à bien des égards, en matière de reconnaissance des droits de l’Homme et notamment des droits de la femme. Depuis l’indépendance du pays en 1956 et sous l’impulsion de Habib Bourguiba, le père fondateur de la Tunisie moderne: le droit de vote des femmes ainsi que le droit à l’avortement et au divorce sont accordés, la polygamie a été abolie, la scolarisation obligatoire et mixte instituée, et la contraception, rendue accessible, est encouragée pour freiner la croissance démographique. Suite à la révolution de 2011, l’égalité hommes-femmes a par ailleurs été instaurée officiellement dans la Constitution en 2014 et la Tunisie poursuit son chemin vers la protection et le respect de la femme avec un projet de loi intégrale contre les violences faites aux femmes, déposé en juillet 2016 à l’Assemblée des représentants du peuple. Néanmoins, cette politique féministe et de modernisation faite à marche forcée s’est confrontée à la montée de l’islamisme politique dans les années 1980 et de son regain depuis la révolution, accompagné de ses mentalités conservatrices auxquelles adhère une partie de la société tunisienne.

Aujourd’hui, la Tunisie se trouve à un moment charnière, influencée par ces deux mouvances contradictoires et sources de schizophrénie ambiante. C’est le paradoxe tunisien d’une nation se réclamant de modernité et d’ouverture, tout en demeurant très conformiste et conservatrice dans les faits. Le quotidien de beaucoup de jeunes est donc un tiraillement entre ces deux visions, qu’ils ont intériorisées pour la plupart et dans lesquelles beaucoup peinent à trouver leur place. Une dualité qui se retrouve dans leur rapport à la sexualité. Entre une volonté d’émancipation, fantasmée et alimentée par les représentations de la sexualité transmises dans les films, sur internet, et par les témoignages de leurs proches ayant émigré notamment en Europe qui leur racontent leur sexualité libérée, souvent enjolivée. Et un rapport tabou à une sexualité qui est refoulée par attachement aux convenances.

« Si tu commets un péché, tu dois le cacher »

Face à ces coutumes et contraintes religieuses, sociales et juridiques, il faut aux jeunes un cran considérable pour vivre leur sexualité comme ils l’entendent. Pour autant, cette jeune génération se plie-t-elle aux normes imposées et attend-elle chastement le mariage? Loin de là. Avec un recul de l’âge moyen du mariage entre 29 et 30 ans aujourd’hui, contre 20 ans en 1966, et un taux de célibat proche de 85% chez les jeunes entre 15 et 29 ans, ce n’est pas très surprenant. Les chiffres sont d’ailleurs flagrants et suscitent les débats: 75% des jeunes entre 15 et 20 ans auraient eu au moins un rapport sexuel. L’âge moyen du premier rapport est de 16,4 ans pour les femmes et de 17,4 ans pour les hommes; des âges très proches de ceux dans la plupart des pays dits développés. Les différentes enquêtes menées sur le sujet manquent souvent de précisions sur la nature du rapport sexuel (avec ou sans pénétration) et les chiffres varient entre 50 et 80% selon l’âge, le sexe et les régions, avec une émancipation plus remarquée et notoire à Tunis et dans les zones touristiques. Néanmoins, ces enquêtes révèlent un phénomène massif de transgression de l’abstinence avant le mariage.

Au vu du contexte religieux, social, familial et politique, les jeunes non mariés, quelque soit leur âge, font alors comme les adolescents du monde entier: ils se cachent. Ahmed, auto-entrepreneur célibataire de 30 ans, explique: « On attend que les parents sortent ou partent en voyage. Ou on loue des maisons pour un week-end ou pendant les vacances, entre amis, et on invite nos conquêtes, en espérant ne pas tomber sur des voisins peu conciliants. On n’a pas trop le choix: quasiment aucun hôtel ne laisse un Tunisien et une Tunisienne avoir une chambre sans présenter un certificat de mariage. Alors que les touristes, eux, ont le droit sans problème ». Son père, très pratiquant, le laisse libre de faire ce qu’il veut tant qu’il n’est pas au courant. Comme le dit le proverbe populaire dérivé d’un hadith, parole du Prophète: « si tu commets un péché, tu dois le cacher ». En d’autres termes, débrouille-toi.

Alors qu’il est plus courant d’entendre des hommes assumer des rapports sexuels hors mariage, le sexisme ambiant oblige les femmes à plus de discrétion. Même ouvertes sur le sujet, la plupart doutent, culpabilisent ou n’assument pas, de peur de passer pour des filles faciles et, surtout, de ne pas trouver un mari si leur entourage l’apprend. En effet, le culte de la virginité, bien que décrié par certains, reste la référence. Quelques hommes affirment que cela ne leur importe pas et que « les femmes ont le droit de faire ce qu’elles veulent ». Cependant, la grande majorité préfère ou exige que leur femme soit vierge avant le mariage, même si eux-mêmes n’ont pas forcément attendu la nuit de noces pour connaître une ou plusieurs expériences. Dans ce contexte, pour préserver cette sacro-sainte virginité, des jeunes filles pratiquent les fellations et les rapports anaux, gage de préservation de leur hymen, et, hypocritement, de leur pureté. D’autres optent pour la reconstruction chirurgicale de leur hymen assurant la perte de sang lors du prochain rapport; une opération mineure selon les médecins spécialistes, mais pas anodine. Pour la psychanalyste tunisienne Nedra Ben Smaïl, auteur d’un ouvrage sur la thématique, « Vierges? La nouvelle sexualité des Tunisiennes » (2012), ces interventions sont le témoin de la pression et des crispations sociales qui pèsent sur les jeunes tunisiennes.

Débrouillez-vous!

Le refus de parler de sexualité alors même qu’elle est pratiquée laisse les jeunes démunis face à leurs désirs naturels. Hormis quelques cours au collège sur la reproduction, ils ne reçoivent aucune éducation ou sensibilisation en matière de sexualité.

Les conséquences de ce vide éducatif sont nombreuses et néfastes. En l’absence de connaissances basiques sur la santé sexuelle et reproductive, les jeunes adoptent des comportements à risque: il y aurait environ 30.000 cas d’infections sexuellement transmissibles (IST) par an, et 16.000 avortements annuels dans le secteur public dont 20% concernent des femmes célibataires, selon les chiffres de l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP). Plus encore, les jeunes manquent de familiarisation avec les concepts de consentement, de réciprocité, et beaucoup sont influencés par la pornographie et ses représentations souvent violentes et faussées de la sexualité. Leur méconnaissance de l’autre participe à alimenter le sexisme et la violence à l’égard des femmes. Une enquête récente du Centre d’études, de recherches, de documentation et d’information sur la femme (CREDIF) révèle que 53,5% des femmes interrogées déclarent avoir subi au moins une violence (sexuelle, physique, psychologique) dans l’espace public entre 2011 et 2015. Le harcèlement sexuel est également un fléau qui touche 92% des femmes dans les transports en commun.

Refuges: Internet et les associations

Néanmoins, malgré un certain fatalisme, les jeunes font preuve de volonté d’être informés. Les membres de l’Association Tunisienne de Lutte contre les Maladies Sexuellement Transmissibles et le Sida (ATL MST SIDA) constatent quotidiennement le manque cruel de connaissances des jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive d’une part, mais également leur soif d’informations.

Lors des quizz faits pendant les séances de sensibilisation dans les maisons de jeunes et en milieux scolaires, rares sont ceux qui savent, par exemple, que superposer deux préservatifs ne permet pas une meilleure protection contre les IST et le VIH/Sida. Au cours des formations, peu sont capables de dessiner correctement les organes génitaux masculin et féminin, internes comme externes. Mais la grande majorité, éduquée, voilée, ou non, écoute avec attention, pose de nombreuses questions, et n’hésite pas à se remplir les poches de préservatifs distribués gratuitement.

C’est finalement Internet et les réseaux sociaux qui offrent aux jeunes un exutoire et un espace d’informations et de discussions sur le sujet. La page Facebook « Tunisie: parlons sexualité » entend lutter contre ce manque d’éducation sur la sexualité en Tunisie, « par pudeur ou par tradition », en offrant une plateforme où chacun peut témoigner anonymement par message aux administrateurs, demander l’avis des internautes, échanger librement et s’informer sur la sexualité. L’objectif des administrateurs est clair: « ici, nous brisons les tabous qui n’ont pas lieu d’être ». Et les jeunes sont demandeurs: la page rassemble plus de 40 000 likes et chaque publication suscite des réactions et commentaires par centaines. On peut y trouver des vidéos discutant de la masturbation féminine et de l’épanouissement sexuel; expliquant comment dégrafer un soutien-gorge en 1 minute ou découvrir l’anatomie du point G. D’autres témoignent pour avoir des réponses à leurs questionnements: une jeune fille demande aux internautes comment expliquer que son petit ami pendant 6 mois ne lui réponde plus depuis deux semaines alors qu’ils venaient d’avoir leur premier rapport sexuel. Une autre jeune fille veut savoir si certains connaissent des hommes avec trois testicules, comme c’est le cas de son partenaire. Un jeune s’interroge sur ce qu’il doit faire car il vient d’apprendre que son frère de 17 ans est homosexuel. Les réponses vont bon train: souvent bienveillantes, parfois ironiques, d’autres critiques. Malheureusement, le diktat social s’immisce également sur la plateforme dont les administrateurs déplorent le recul, comparé à 2011/2012, de la participation des femmes aux tests proposés, type « pratiquez-vous la masturbation et à quelle fréquence? ».

Une évolution possible?

Sans tomber dans le travers occidental qui voudrait imposer l’émancipation sexuelle comme valeur suprême et sa façon de penser et d’organiser la société, ce constat pousse à ne pas nier les faits et à réfléchir sur les évolutions remarquées, en tenant compte de cette mentalité tunisienne complexe. Dans l’attente que l’Etat s’empare du sujet, ce sont principalement les organisations de la société civile, telles l’Association Tunisienne de la Santé et de la Reproduction et l’ATL MST SIDA, qui proposent des projets et nourrissent la réflexion sur le sujet. Selon Faouzi Zribi, président de la section jeune de l’ATL MST SIDA à Sfax, « il faut impérativement informer les jeunes, dès le collège, à la santé sexuelle à travers des séances, formations et ateliers de sensibilisation. Mais il faut aussi réfléchir à la prise en charge de ces jeunes en mettant en place une médecine scolaire, des groupes de parole et en renforçant les cellules d’écoute et espaces qui leurs sont dédiés pour qu’ils puissent s’informer, faire des dépistages gratuits et anonymes, discuter entre eux et avec des professionnels ». Cependant, appliquer ces recommandations implique de faire évoluer un avis partagé par beaucoup, et à tort d’après l’Organisation Mondiale de la Santé, selon lequel « éducation sexuelle » rime avec incitation aux rapports sexuels précoces.
Yasmine Adbelmalek, co-fondatrice de l’association Al Mechaal qui œuvre pour la réforme de l’éducation en Tunisie, met en cause « l’incapacité des parents ou des enseignants à en parler ».

Par principe ou parce qu’ils sont eux-mêmes désemparés sur le sujet, ils tendent à transmettre à leurs enfants et élèves leurs normes sociales plutôt qu’à les informer et les accompagner dans leurs aspirations et questionnements personnels. Mme Abdelmalek invite alors les parents à prendre la problématique à bras le corps et leur conseille de procéder par étapes en commençant par l’introduction des notions de respect mutuel, d’hygiène, de réciprocité, de désir. Elle les invite également à demander de l’aide à leur entourage, sur internet, ou aux associations engagées sur la thématique.

Sans l’appui du gouvernement pour introduire la connaissance de son corps, de l’autre, et la santé sexuelle et reproductive dans les programmes scolaires, la tâche des associations reste ardue. Repenser les contraintes légales et sociales qui bâillonnent l’expression de la sexualité est également fondamental. Malheureusement, ce n’est pas la priorité du gouvernement tunisien qui lutte aujourd’hui péniblement contre un chômage de masse, la menace terroriste, ainsi qu’une dette publique et un déficit commercial considérables. C’est pourtant le bien-être de toute une jeune génération qui est en jeu.

SOURCE : www.huffpostmaghreb.com

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