Cinq émissions sur France culture
Hélène Hazera, une femme de combat
Grande dame de la chanson francophone, mémoire vivante, dénicheuse de talents, une voix joyeuse et flutée qui a officié sur les ondes de France Culture pendant 17 ans, Hélène Hazéra est aussi l’une des figures historiques des mouvements révolutionnaires gay et trans des années 70 à nos jours.
Cette défenseuse du folklore et de la chanson a fait ses premières armes de journaliste à Libération dès 1978, à une époque où écouter du rock, de la new wave ou du punk étaient plus au goût du jour… Qu’importe, Hélène Hazéra se joue des modes, personne au caractère trempé et à l’humeur libertaire et anarchiste.
Mais rencontrer Hélène Hazéra, c’est aussi s’intéresser à la cause des personnes trans. Hélène Hazéra est l’une des figures historiques des mouvements révolutionnaires homosexuels du début des années 70, le FHAR et les Gasolines, militante d’Act Up à partir des années 90 et cofondatrice de la commission consacrée aux personnes trans face au SIDA. On l’écoutera ainsi parler de sa transition physique, de ses années de prostitution et de drogue, mais aussi des films dans lesquels elle a joué sous la direction d’Adolfo Arrieta. Mais avant d’en arriver là, l’histoire débute en 1952, année de naissance d’Hélène Hazéra.
Elle est la petite dernière d’une fratrie de trois enfants, née dans une famille catholique, vivant dans le 16ème arrondissement de Paris. Elle est, très jeune, marquée par l’engagement de ses parents, qui furent des résistants de la première heure. Elle nous parlera de sa famille, du rôle de la musique et de la littérature dans son enfance, de son goût pour les poèmes d’Omar Khayam (1048-1131) qui, explique-t-elle, lui a sauvé la vie. Une enfance loin des normes pour une personnalité forte et originale.