Meufs de (la) cité, documentaire (parfois un peu niais mais pas sans intérêt) de Bouchera Azzouz (60 min, 2021) diffusé en janvier sur France 2.
Camilya est de la cité du Luth à Gennevilliers, Sarah, Imane et Kamba sont du quartier de Mont-Conseil à Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne. Elles sont la troisième génération issue de l’immigration mais elles se définissent comme des « meufs de cité », comme pour revendiquer une identité propre, une origine territoriale plutôt qu’ethnique qui dit une autre réalité, celles des luttes spécifiques, communes à toutes les filles de cité, pour s’imposer autant qu’exister.
Camilya a 29 ans, originaire de la cité du Luth à Gennevilliers, élève modèle autant que fille modèle, elle réussit un parcours sans faute. Tout ce qui meut Camilya, c’est cette complexe question identitaire, parfois philosophique : « qui suis-je ? ». Entre héritage culturel et familial, Camilya à l’approche de ses 30 ans doit faire des choix, quitter le cocon familial sans être mariée et quitter la cité.
Plus au sud de Paris, à Corbeil-Essonnes, trois amies, Sarah, Imane et Kamba, jeunes adolescentes, vivent la cité au quotidien. Quand on est une « meuf de cité », on apprend vite les règles : soigner son image, sa réputation, échapper aux rumeurs, exister, s’imposer, contourner les difficultés ou les affronter.
Chacune à sa manière. Pour Sarah il s’agit de se créer sa carapace, faire profil bas et tracer sa route, Kamba c’est la grande sœur qui tente de soutenir les garçons de sa bande pour les empêcher de glisser, Imane a choisi le voile, pour se recentrer sur elle et s’extraire du groupe, pour mieux réussir.
Ces récits croisés, dévoilent des réalités complexes, des luttes essentielles, des prises de conscience, pour s’émanciper, c’est-à-dire « prendre en main son destin ».
A VOIR ICI OU LA.