INCENDO
Sur le rapport entre genres & classes. Revue de presse & textes inédits
Norvège : Service militaire obligatoire pour les femmes

La Norvège nage à contre-courant. Alors que les pays européens, dans leur grande majorité, réduisent leurs dépenses militaires, Oslo augmente les siennes de 7% par an sur la période 2013-2016.

femme soldat norvegienne

Et quand, sur le Vieux Continent, le service militaire est progressivement abandonné, comme cela a été récemment le cas en Allemagne et en Suède, où que l’on tente d’y mettre un terme en Autriche (sans succès cela dit), la Norvège décide de l’étendre aux femmes.

Ainsi, tous les partis représentés au Parlement norvégien, à l’exception du Parti démocrate-chrétien (KrF), ont adopté, en commission, un projet de loi du gouvernement de centre-gauche visant à instaurer une conscription militaire “sexuellement neutre”, ce qui veut dire, dans la pratique, qu’elle sera rendue obligatoire pour les femmes, au même titre que pour les hommes. En clair, il s’agit d’une question d’égalité entre les deux sexes.

Dans un premier temps, le Parti travailliste au pouvoir n’était pas spécialement favorable à cette idée, étant donné qu’il était estimé qu’il y avait suffisamment de conscrits masculins pour remplir les quotas des forces armées norvégiennes. Mais cette mesure a d’autant plus fait son chemin qu’elle permettra au gouvernement d’atteindre son objectif de porter les effectifs militaires féminins à 20% avant 2020.

Chaque année, 8.000 à 10.000 hommes sont appelés sous les drapeaux pour une période de 12 mois, sur les 60.000 en âge de l’être. Les conscrits sont en fait sélectionnés en fonction de tests physiques et de leur dégré de motivation, ce qui relativise la notion de service militaire obligatoire. Jusqu’à présent, les femmes ne pouvaient effectuer une période au sein des forces armées que sur la base du volontariat, comme c’était le cas en France avant la professionnalisation. Et elles ne représentent que 10% des conscrits norvégiens.

“C’est une journée historique”, s’est félicité Anne-Grete Stroem-Erichsen, le ministre norvégien de la Défense. “Et ça survient la semaine même où l’on fête le 100e anniversaire du droit de vote pour les femmes”, a-t-elle relevé. “La Norvège va être le premier pays européen à appeler aussi des femmes sous les drapeaux en temps de paix”, a commenté Lars Gjemble, un porte-parole du ministère.

 

SOURCE :  Zone militaire, 15 juin 2013

2 Comments to “Norvège : Service militaire obligatoire pour les femmes”

  1. Anonyme dit :

    ALGERIE : Une première dans le corps de la gendarmerie nationale
    100 femmes formées au rang d’OPJ
    Par : Farid Belgacem

    L’Ecole supérieur de la Gendarmerie nationale (ESGN) des Issers (Boumerdès) a abrité, hier, une sortie de promotion, une première dans le corps des Tuniques vertes, de 100 femmes formées au rang d’officier de la police judiciaire (OPJ). Ces sergentes, un grade autrefois exercé par le sexe opposé, viennent renforcer les ressources humaines à travers les unités de la GN à travers les 48 wilayas du pays. Selon le lieutenant-colonel Abdelhamid Keroud, chargé de la communication au sein de la GN, cette formation sera généralisée à travers les écoles des sous-officiers, que ce soit à Sétif ou à Sidi Bel-Abbès. Mais pour une première, le commandement de la GN a opté pour l’ESGN des Issers pour sa proximité des wilayas dont le besoin est pressant, d’une part, et pour le prestige dont jouit cette première promotion de femmes sergentes. Partant, seul le grade de gendarme auxiliaire reste encore inaccessible aux femmes. Au fait, il s’agit d’un besoin urgent dicté par une conjoncture exceptionnelle et exprimé par une donne sociologique, du fait que beaucoup de femmes s’impliquent davantage dans la criminalité sous toutes ses formes, y compris le crime organisé et le terrorisme. Du coup, l’élément féminin s’impose de lui-même, d’autant que la GN détient cet atout pour avoir toujours formé des femmes officiers, mais jamais de femmes sous-officiers au grade de sergente. En ce sens, la stratégie du commandement, à travers la direction des ressources humaines, voudrait adapter ce corps d’arme à toutes les circonstances, en s’approchant davantage des citoyennes qui expriment un besoin de sécurité également adéquat. Aussi, l’ascension de la criminalité féminine, notamment durant les années 2010, 2011 et 2012, a donné lieu à des lectures analytiques où ressort ce déficit en élément féminin dans les brigades et les compagnies de la GN, notamment les femmes OPJ censées opérer comme les hommes. D’ailleurs, comme le montrent les chiffres, l’élément féminin est souvent cité dans les enlèvements, le trafic de drogue et de voitures, la création de lieux de débauche, les agressions et les vols qualifiés et les atteintes inhérentes à l’économie nationale, à l’environnement et au patrimoine. Une chose est sûre, cette première promotion va booster les unités en matière de police judiciaire et devra révéler le talent des sergentes formées dans la plus prestigieuse école d’Afrique.

    Sur : http://www.liberte-algerie.com/actualite/100-femmes-formees-au-rang-d-opj-une-premiere-dans-le-corps-de-la-gendarmerie-nationale-201354

  2. Anonyme dit :

    Une journée d’étude sur les personnels militaires féminins: le CREC lance un appel à communications

    Le Centre de recherches des écoles de Coëtquidan (CREC) organise en novembre prochain une journée d’étude sur les personnels militaires féminins. Cette manifestation qui se déroulera à l’Hôtel des Invalides à Paris, est organisée en partenariat avec la revue Inflexions. Intitulée « La place des femmes militaires au sein des armées : un état des lieux », la journée ambitionne de replacer les réalités et enjeux inhérents à la présence des femmes en uniforme au centre des débats et analyses.

    A cet effet, le CREC lance à appel à communications.

    Les propositions de communications pourront se formuler autour de quatre thèmes :

    – Un premier consacré au recrutement des femmes militaires. Il devra permettre de faire le point sur les raisons qui poussent, aujourd’hui, les femmes à rejoindre les armées mais aussi les raisons qui peuvent expliquer pourquoi elles s’en détournent (motivations, attentes, fonctions privilégiées, catégories concernées, évolutions constatées, obstacles rencontrés, etc.). Ces premières interventions devront permettre d’établir une photographie de la situation de l’armée la plus féminisée en Europe – l’Armée française, d’opérer les distinctions nécessaires selon les armées ou encore les perspectives envisagées.

    – Un deuxième s’attachera à l’exercice du métier des armes. Les interventions devront aborder concrètement les réalités quotidiennes des femmes en uniforme tant du point de vue de l’activité en temps de paix et au quartier qu’en opération et au combat, et ce, dans la mesure du possible, avec une diversité de fonction, d’origine d’arme, de spécialités et d’armées. Diverses dimensions peuvent être questionnées : les relations avec les collègues, les compétences singulières ou une autre manière de servir, la vie en collectivité, les évolutions mises en évidence, les trajectoires et stratégies comportementales mises en place par les femmes, les violences faites aux femmes (harcèlement, viol) ainsi que les réponses apportées par les pouvoirs publics et les autorités militaires.

    – Une troisième thématique traitera des carrières des femmes militaires. Il s’agira de dresser des constats relatifs aux parcours et carrières que font les femmes au sein des armées et de les analyser. Si le manque de visibilité des femmes aux plus hauts échelons de la hiérarchie militaire s’est longtemps expliqué par une suppression tardive des quotas (1997) ou encore par le fait qu’en cas d’arbitrage entre vie privée et vie professionnelle, les femmes faisaient tendanciellement davantage le choix de fonder une famille plutôt que de poursuivre leur carrière, qu’en est-il aujourd’hui ? Quid également de l’épineuse question des couples militaires et de leur gestion ? Quels types de carrière font les femmes en uniforme ? Qu’est-ce qui relève du choix librement consenti et de la contrainte supposée, réelle ou intériorisée ? Qu’en est-il de l’égalité réelle ? Etc.

    – Et, enfin, le quatrième et dernier thème aura le souci de sortir du seul cas français et de comprendre et d’apprendre des armées étrangères et essentiellement européennes sur la question de l’intégration et de l’exercice du métier des armes par les femmes.

    Modalités de proposition d’une communication :
    Langue de la proposition : français. Langue de la journée d’études : français.
    La proposition de contribution devra être présentée comme suit :
    • 1. Coordonnées exactes (nom, prénom, fonction, établissement, adresse électronique) de chaque auteur.
    • 2. Titre + Résumé de la proposition de 2 500 signes environ.
    La proposition en format WORD, ODT ou PDF sera adressée par voie électronique à : claude.weber@st-cyr.terre-net.defense.gouv.fr
    Date limite de soumission des propositions : le 15 juillet 2013
    Chaque proposition fera l’objet d’une évaluation par deux membres du comité scientifique. Les auteurs des propositions retenues seront informés par voie électronique au plus tard le 15 septembre 2013.

    Trouvé sur http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/05/20/une-journee-d-etude-sur-les-personnels-militaires-feminins-l.html